La reconversion de la High Line de New York comme support d’une nouvelle typologie d’espace public.

Jérémy Jardin

Le mémoire est une étape inéluctable du parcours universitaire. Dans une grande majorité des cas, sa réalisation est ponctuée par un travail de terrain durant lequel l’étudiant procède aux relevés qu’il juge nécessaire pour répondre à la problématique énoncée. Dans mon cas, l’intérêt du travail de terrain s’est manifesté selon différentes dimensions. Certes, il a avant tout servi un but scientifique, notamment pour l’obtention des données nécessaire à la rédaction de mon mémoire. Mais il s’est également décliné sous des aspects plus personnels.

Tout d’abord, le choix du cas d’étude – la High Line de New York – découle directement du travail personnel de recherche que j’avais effectué au stade du Bachelor et qui portait déjà sur ce parc. À ce moment, j’avais pu découvrir une facette de l’urbanisme qui associait le paysagisme et la reconversion urbaine, suscitant un intérêt certain pour moi. N’ayant pas pu me rendre à New York à cette période, il me paraissait inévitable de parcourir ce parc dans le cadre de mon mémoire. Ceci m’a permis d’appréhender de façon concrète des aspects que j’avais alors abordés sous un angle strictement théorique. Ainsi, par ce travail de terrain, il m’a été possible de mettre des images sur ce que j’ai pu apprendre et de donner un sens concret aux mots que j’avais rédigés.

Outre cet aspect purement personnel, l’analyse in situ de la High Line m’a permis d’appréhender de manière plus générale les aspects divers du travail de terrain. Ainsi, l’importance des étapes préparatoires, la rigueur dans la prise d’informations une fois sur place et la minutie dans l’analyse des données récoltées ont été mis en exergue. En effet, il est apparu qu’entre la préparation du travail de terrain et la réalité constatée, il y a parfois des aléas qui impliquent une capacité d’adaptation afin de mener à bien le relevé des données. Qu’il s’agisse de la météo, de manifestations temporaires ou de travaux, les éléments pouvant perturber ou modifier la perception du cas d’étude in situ sont nombreux et variés. L’analyse des informations récoltées une fois le travail de terrain terminé présente également la nécessité de s’adapter et renforce l’importance du travail préparatoire. En effet, il m’est arrivé à plusieurs reprises de me dire, lors de la rédaction de mon travail, que j’aurais pu faire telle photo différemment ou me concentrer sur tel aspect plus en profondeur, tout ceci dans le but d’optimiser l’illustration de mon analyse.

Ainsi, et en guise de conclusion, je dirais que mon travail de terrain m’a offert la possibilité de tester les connaissances acquises durant mon cursus de façon empirique. Il a également permis de m’enrichir, professionnellement, mais aussi et surtout culturellement, particulièrement grâce à la découverte d’un lieu, d’une ville et d’une culture qui m’étaient jusqu’alors connus que depuis les livres et les films.

 

Figure 1 – Illustration des aléas qui peuvent altérer la perception du site. Ici des toits de protection en raison d’un chantier de construction à proximité. Photo : Jardin, 2017.

 

Figure 2 – Entrée sud du parc, à la hauteur de Gansevoort Street. Photo : Jardin, 2017.